Sorti en 2008 dans les salles de cinéma françaises, Bienvenue chez les Ch’tis a attiré plus de 20 millions de spectateurs, devenant un véritable succès commercial. La comédie a même dépassé La Grande Vadrouille. Sorti en 1966, ce long-métrage culte signé Gérard Oury est le film en langue française le plus vu en France depuis 1945, sur la base des données récoltées par le Centre national de la cinématographie. La comédie mettant en scène le célèbre duo composé de Bourvil et de Louis de Funès a permis de vendre un peu plus de 17 millions de tickets durant toute sa période de sortie en salles. Ce chiffre, certes impressionnant, a été rattrapé par Bienvenue chez les Ch’tis en seulement cinq semaines de projection dans les cinémas français.
L’humour Ch’ti, une recette usée ?
Dany Boon, de son véritable nom Daniel Hamidou, est né à Armentières, une ville située dans le département du Nord dans les Hauts-de-France. L’acteur a souhaité mettre à l’honneur ce lieu, symbolique pour lui, dans ses productions. Bienvenue chez les Ch’tis, qui s’amuse avec les clichés sur le Nord et ses habitants, en est l’un des exemples les plus marquants. Avec ce film, le comédien rend hommage à sa terre natale avec humour. Un concept qui a cartonné et que le réalisateur n’a pas hésité à réutiliser. Dix ans après, Dany Boon fait découvrir au public La Ch’tite famille. Cette comédie raconte l’histoire stupéfiante de Valentin, un designer en vogue qui, à la suite d’un accident, perd subitement la mémoire et redevient un condensé de clichés ch’tis, au grand désespoir de sa compagne Constance Brandt. Même si l’histoire est attendrissante, la trame humoristique sur laquelle repose la comédie est fortement inspirée de celle qui a fait le succès de Bienvenue chez les Ch’tis. Un manque d’originalité qui rend le film prévisible, voire ennuyeux. Néanmoins, le public n’a pas hésité à se déplacer en salle de cinéma, et en nombre, puisque le film a vendu 5,6 millions de tickets. Comme quoi, le soufflé de l’humour Ch’ti n’est peut-être pas prêt de retomber.
