Des filles se rendent sur la tombe de leur père pour lui montrer leurs nouvelles robes, elles y trouvent deux boîtes avec leurs noms inscrits dessus

La santé de Brian se détériorait progressivement, et un matin, il ne s’est pas réveillé. La nuit précédente, Isla et Madison avaient dormi avec leur père, dans le lit d’hôpital. Il avait demandé à Linda de lui laisser les filles cette nuit-là. Il avait probablement senti que c’était la dernière nuit qu’il passerait avec ses petites filles.

“Heure du décès : 4 heures du matin, mardi…”, ont déclaré les médecins ce matin-là après l’appel de Linda, qui s’inquiétait parce que Brian ne répondait pas à son téléphone portable.

En regardant une dernière fois le corps inanimé de Brian, les médecins semblaient presque lui présenter leurs excuses. Après quoi, ils ont recouvert son visage autrefois souriant, d’un drap d’hôpital blanc. Brian était parti pour l’éternité, et Linda était dévastée.

Après la mort de Brian et malgré ses efforts, Linda n’a pas pu se ressaisir. Ses filles avaient été plus fortes qu’elle. Contrairement à Isla et Madison, Linda n’a pas assisté à l’enterrement, car elle ne pouvait pas supporter de voir Brian enterré.

“Pour mon anniversaire, je veux que mes petites filles soient les plus belles, et je suis curieux de voir ce qu’elles vont porter. Vous promettez de venir voir papa et de me montrer vos belles tenues, les filles ? Vous voyez, il est possible que papa ne soit pas avec vous ce jour-là, mais vous devez me promettre que vous serez les plus belles”, a été la dernière chose que Brian a dite. C’était son dernier souhait : que ses filles lui rendent visite le jour de son anniversaire.

La veille, les filles ont donc demandé à Linda de les emmener faire du shopping.

“Maman,” dit la petite Isla. “Papa a aimé ma robe rouge. Il m’en a acheté une pour mon anniversaire. Je veux une robe rouge.”

“Tu peux choisir pour moi, maman”, a dit Madison. “Je veux que ce soit la couleur préférée de papa.”

“Je – je ne pense pas avoir le temps, les filles”, Linda essayait d’éviter le sujet. Elle n’avait pas encore fini de faire son deuil. Elle n’était pas prête à faire quoi que ce soit qui ressemble à des adieux.

“Mais nous devons rendre visite à papa !”, a dit Isla. “Il nous a demandé, à Madison et moi, de porter quelque chose de beau pour son anniversaire.”

Linda a commencé à pleurer, car elle était tellement accablée par le chagrin qu’elle avait oublié l’anniversaire de Brian.

“Que vous a-t-il demandé ?”, a dit Linda.

“Papa voulait nous voir dans de jolies robes pour son anniversaire. Nous devons aller le voir, maman”, dit Isla. “Dépêche-toi ! Nous devons faire du shopping !”

“Quand a-t-il demandé cela ? Je – je ne savais pas…” Linda ignorait tout de la dernière volonté de Brian.

“La nuit avant sa mort, maman”, a répondu Madison. “Il a tenu nos mains et a dit qu’il voulait nous voir dans de belles tenues pour son anniversaire. Maman, je pense que nous devrions faire ça pour lui. Je sais que tu es bouleversée, mais s’il te plaît ?”

Elle a couvert les oreilles de Linda avec ses mains. “Je sais que papa te manque, mais nous devons faire ça pour Isla. Papa lui manque beaucoup.”

Madison a toujours été une enfant brillante. Elle comprenait des choses que les enfants de son âge avaient du mal à comprendre. Et elle a fini par convaincre Linda d’aller faire du shopping.

“Très bien,” dit Linda. “Allons vous acheter les plus belles tenues qui existent, les filles, pour que papa sache ce qu’il rate en n’étant pas avec nous ! Il regrettera de nous avoir laissé comme ça !” Linda a fondu en larmes tandis que ses filles la serraient dans leurs bras pour la réconforter.

“Papa ne veut pas te voir triste, maman. Je sais….” Madison chuchotait en tapotant le dos de sa mère.

Le lendemain, le jour de l’anniversaire de Brian, les fillettes portaient leurs nouvelles tenues et se tenaient la main en marchant vers la tombe de leur père. Linda était derrière elles.

Une fois devant la pierre tombale de Brian, les petites filles ont aperçu deux boîtes joliment emballées avec leurs noms dessus, et un petit autocollant indiquant qu’elles venaient de Brian.