Ainsi, sans nouvelle aide américaine et si les pays européens décidaient de s’aligner sur l’Allemagne, les aides militaires et financières pourraient chuter de moitié, passant de 59 et 54 milliards d’euros si le niveau d’aides devait se maintenir, à 29 et 27 milliards d’euros. Le Kiel Institute précise toutefois que ces chiffres ne tiennent pas compte d’autres leviers de financement en discussion comme des contributions militaires «coordonnées par l’Otan» ou des «prêts» s’appuyant sur les actifs gelés russes.
Des mécanismes qui, dans le fond, n’auraient qu’un rôle «palliatif», d’après Pietro Bomprezzi, membre du Centre de recherche en finance internationale et macroéconomie de l’Institut de Kiel. «Ces fonds ne remplaceraient pas pleinement l’aide bilatérale régulière dont l’Ukraine a besoin», estime-t-il.
De nouvelles aides s’avèrent pourtant cruciales pour l’Ukraine, car les forces russes avancent peu à peu, malgré des pertes, dans la région de Donetsk. En l’absence de feu vert américain pour utiliser les armes occidentales pour frapper directement sur le sol russe, Kiev se contente de recourir de plus en plus à des drones issus de sa propre industrie.
15,7 milliards d’euros dépensés par la France pour l’Ukraine au total
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