Pendant une paralysie du sommeil, les zones cérébrales en charge des phases d’éveil et celles qui contrôlent la motricité se dissocient, comme si elles ne communiquaient pas entre elles. Cela s’explique par le fait que, pendant une période de sommeil paradoxal, le tonus musculaire est nul, le corps est paralysé : cela évite en effet que nous reproduisions dans la réalité les mouvements que nous effectuons dans nos rêves, ce qui pourrait être la source de bien des accidents nocturnes involontaires.
D’un point de vue physiologique, la glycine, un neurotransmetteur, inhibe les mouvements des muscles. Au moment du réveil, quand tout se passe bien, ce neurotransmetteur n’agit plus pour bloquer les mouvements musculaires, et, donc, nous nous réveillons normalement. Pendant une paralysie du sommeil, la glycine fait encore effet alors que notre cerveau est lui en phase d’éveil. La sensation est terrifiante pour la personne, car elle se sent prisonnière de son corps, sans possibilité d’appeler à l’aide.
Ce processus chimique explique donc pourquoi la plupart des paralysies du sommeil se produisent à la suite d’un réveil brutal.
Quelles sont les causes de la crise de paralysie du sommeil ?
Au-delà du processus chimique immédiat, certains facteurs augmentent le risque de souffrir de paralysies du sommeil à répétition :
Le stress, l’anxiété.
Un changement soudain dans le quotidien de la personne : les paralysies du sommeil sont d’autant plus fréquentes après la perte d’un proche, à la suite d’un déménagement, avant ou au moment de changer d’emploi.
Des horaires de sommeil irréguliers.
La narcolepsie : elle peut entraîner des paralysies du sommeil chroniques. Ce trouble du sommeil relativement grave se manifeste par une somnolence diurne très importante ou à plusieurs reprises au cours d’une même journée, une impossibilité à résister au sommeil même pendant les phases de veille, souvent associée à une faiblesse musculaire soudaine (appelée cataplexie). La narcolepsie s’accompagne parfois de rêves semblant totalement réels, d’hallucinations à l’endormissement et au réveil et de paralysies du sommeil. Selon le dossier consacré aux troubles du sommeil chez l’enfant et l’adulte du collège des enseignants en neurologie, 50 % des personnes atteintes de narcolepsie souffriraient de paralysies du sommeil récurrentes.
La consommation de certaines substances chimiques (drogues, certains types de médicaments et même des exhausteurs de goût ajoutés aux aliments).
Que faire en cas de paralysie du sommeil : quand consulter ?
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