Pendant douze ans, j’ai nettoyé leurs toilettes en silence…

Pendant douze ans, j’ai nettoyé leurs toilettes en silence. Personne ne savait que le petit garçon qui m’accompagnait parfois était mon fils. Personne… jusqu’au jour où il est devenu leur dernier espoir de survie.

Je m’appelle Chinyere. À 29 ans, j’étais déjà veuve, avec un fils de quatre ans et nulle part où aller. J’ai frappé à la porte d’une grande maison, celle de Madame Dubois, pour demander du travail. Elle a accepté… à une seule condition : que mon fils reste caché, dans les pièces du fond.

Nous dormions sur un vieux matelas. Le toit fuyait quand il pleuvait. Pendant que je frottais leurs sols en marbre et que je récurais leurs lavabos brillants, ses enfants passaient devant moi sans jamais me voir.
Mais mon Ifeanyi, lui, voyait tout. Il me chuchotait chaque soir :
« Maman, un jour, je te construirai une maison plus grande que celle-là. »

Il était incroyable. Il apprenait avec des morceaux de craie et de briques cassées. Il marchait deux heures chaque jour pour aller à l’école. Il a gagné tous les concours de maths et de sciences.
Un jour, un juge en visite l’a remarqué. Grâce à lui, il a obtenu une bourse pour étudier au Canada.

Quand j’ai annoncé la nouvelle à Madame Dubois, elle m’a regardée, choquée :
— « Ce garçon… c’est ton fils ? »

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