Un surdosage de Tramadol® (plus de 300 mg par jour) peut entraîner somnolence, évanouissement, nausées, voire vomissements. Le myosis (rétractation des pupilles) est également un signe courant. En cas de surdosage, il est recommandé de contacter un médecin, surtout pour les personnes ayant des conditions médicales sous-jacentes.
Dans les cas graves, un surdosage peut entraîner une chute de la pression sanguine, des troubles de la conscience, des convulsions et une dépression respiratoire pouvant aller jusqu’à l’arrêt respiratoire.
Que faire ? Dans les cas les plus graves, un antidote, la naloxone (Narcan®), peut être administré, bien que son usage soit rare avec le Tramadol®.
Les précautions à prendre lors de l’utilisation du Tramadol
Malgré les risques, interdire le Tramadol® ne serait pas souhaitable selon le Pr Bergmann, en raison du manque d’alternatives efficaces de palier II. Il insiste sur la nécessité d’une utilisation mieux encadrée.
Voici quelques recommandations :
Évitez d’utiliser les comprimés de Tramadol® qui traînent dans vos tiroirs.
Respectez scrupuleusement les indications de votre médecin concernant la dose et la durée du traitement.
Combinez le médicament avec des approches non médicamenteuses : appliquez du froid sur votre visage en cas de maux de tête ou utilisez une bouillotte en cas de lombalgie ou de contracture cervicale. Cela augmentera l’efficacité du traitement, réduira la dose nécessaire et minimisera les effets secondaires.
Si vous souffrez de douleurs chroniques, réduisez le nombre de comprimés dès que les douleurs s’atténuent.
Les médecins devraient aussi être mieux formés, souligne le Pr Nizard. Il est fréquent que les praticiens commencent avec une dose de 200 mg par jour, alors qu’ils devraient initialement prescrire la dose minimale (50 mg une à deux fois par jour selon le patient) et l’ajuster progressivement pour trouver la dose efficace.
« Les prescripteurs doivent aussi être mieux formés », ajoute le médecin. « Très souvent, les praticiens commencent le traitement à 200 mg par jour », précise le Pr Nizard. « Ils devraient prescrire d’abord la dose minimale (1 à 2 fois 50 mg par jour selon les patients) et l’augmenter progressivement afin de déterminer celle nécessaire pour obtenir l’effet estimé. »
Combiner le Tramadol® avec du paracétamol peut également permettre de réduire le nombre de prises et d’améliorer la tolérance, car le paracétamol potentialise son effet.
À noter : le Tramadol® est déconseillé aux femmes enceintes, allaitantes, ainsi qu’aux enfants.
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