Guerre en Ukraine : assiste-t-on à un tournant dans le soutien occidental apporté à Kiev ?

Ainsi, sans nouvelle aide américaine et si les pays européens décidaient de s’aligner sur l’Allemagne, les aides militaires et financières pourraient chuter de moitié, passant de 59 et 54 milliards d’euros si le niveau d’aides devait se maintenir, à 29 et 27 milliards d’euros. Le Kiel Institute précise toutefois que ces chiffres ne tiennent pas compte d’autres leviers de financement en discussion comme des contributions militaires «coordonnées par l’Otan» ou des «prêts» s’appuyant sur les actifs gelés russes.

Des mécanismes qui, dans le fond, n’auraient qu’un rôle «palliatif», d’après Pietro Bomprezzi, membre du Centre de recherche en finance internationale et macroéconomie de l’Institut de Kiel. «Ces fonds ne remplaceraient pas pleinement l’aide bilatérale régulière dont l’Ukraine a besoin», estime-t-il.

Deuxième incertitude : l’Allemagne, qui figurait parmi les premiers donateurs de Kiev après les Etats-Unis et l’Union européenne en valeur absolue, a annoncé dans son projet de budget 2025 qu’elle réduirait de moitié son allocation budgétaire dédiée à soutenir l’Ukraine, passant de 8 à 4 milliards d’euros. L’institut note que «d’autres donateurs européens pourraient suivre».

De nouvelles aides s’avèrent cruciales face à l’avancée des forces russes

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