INTERVIEW – Sylvie Vartan : 40 ans d’amour avec Tony Scotti.

GALA : Est-il le seul pour lequel vous n’avez aucun secret ?
S. V. : On a toujours des secrets, mais oui, il sait tout de moi. Et je le connais par cœur. Quand on aime les gens, on les connaît parfaitement. Après mon divorce, je n’envisageais pas de me remarier un jour. Et je pensais impossible de rencontrer quelqu’un de compatible. Ne serait-ce que par rapport à mon métier, il est difficile de trouver quelqu’un de sincère. Bref, il fallait qu’il coche tellement de cases que cela semblait irréalisable ! Et la chance… Encore elle !

“Je n’aime pas le mot « fin ». C’est angoissant. Mais la vie est là. Le temps qui passe…”

GALA : Avez-vous eu le sentiment de mettre votre vie entre ses mains ?
S. V. : Je l’ai eu et je l’ai. Tout le temps.

GALA : Tony a-t-il été le premier à connaître votre décision d’arrêter la scène ?
S. V. : Bien sûr. Ça me traversait depuis quelque temps déjà. J’ai toujours voulu que mes spectacles aient un côté théâtral, sans doute poussée par mes vieux rêves de cinéma, d’acting. C’est pourquoi je suis passée de l’Olympia, où j’ai chanté durant une dizaine d’années, au Palais des Congrès. Je voulais faire les choses en plus grand. Je me suis amusée d’une manière incroyable pendant trente ans. Quand je me demandais ce que j’allais faire après, chaque fois, je rencontrais quelqu’un qui m’inspirait – parce qu’on ne réussit jamais tout seul.

GALA : Vous avez toujours été une femme qui fait des choix et les assume. Celui d’arrêter, après les six dates parisiennes, « Je tire ma révérence », titre de votre spectacle [les 8, 9 et 10 novembre au Dôme de Paris, et les 24, 25 et 26 janvier au Palais des Congrès, ndlr], est-il un de ceux qui vous coûte le plus ?
S. V. : Oui. Car je n’aime pas le mot « fin ». C’est angoissant. Mais la vie est là. Le temps qui passe… Arrêter la scène, c’est aussi donner plus de temps à ma vie de femme, de mère, de grand-mère et même d’arrière-grand-mère, même si j’ai toujours priorisé ma famille.

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