Italie : un père vengeur abat l’assassin présumé de son fils — une dette de 25 € à l’origine

Guglielmo a retrouvé Franco dans un parc. Les deux hommes ont échangé quelques mots. Puis, sans crier gare, Guglielmo a sorti une arme et lui a tiré une balle en plein cœur. Il a jeté l’arme avant l’arrivée de la police et s’est laissé interpeller sans résistance. Les agents ont arrêté l’éboueur pour homicide involontaire.

Son geste, qualifié d’« irréfléchi » par son avocat, a toutefois suscité une vague d’émotion dans tout le pays. Sur les réseaux sociaux, des milliers d’internautes ont exprimé leur compassion. Certains vont jusqu’à justifier la vengeance du père, affirmant qu’un tel chagrin rend la justice officielle insuffisante. Pour beaucoup, l’État n’a pas su protéger la mémoire de Giuliano.

Un procès qui avait déjà divisé

Avant cette fusillade, l’affaire Palozzi divisait déjà l’opinion publique. Franco Lollobrigida avait longtemps nié son implication dans la mort de Giuliano. En 2023, il avait finalement reconnu l’avoir frappé, tout en affirmant que d’autres personnes avaient porté les coups fatals. Le tribunal l’avait initialement acquitté, faute de preuves suffisantes.

Ce verdict avait provoqué l’indignation de la famille. En mai 2024, la cour d’appel a corrigé le tir en condamnant Lollobrigida. Cependant, cette décision est arrivée trop tard pour Guglielmo, dont la douleur n’avait jamais cicatrisé. Il n’a pas supporté de croiser librement l’homme responsable de la mort de son fils. Cette situation a mené à un geste désespéré.

Une justice personnelle, applaudie ou redoutée

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