Je ne ressentis rien.
Je vendis ma maison et déménageai.
La vie continua. Les affaires prospérèrent. Je rencontrai une autre femme — sans passé encombrant, sans enfant.
Pendant des années, je pensai à Arjun de temps à autre.
Non pas par inquiétude… mais par curiosité.
Où était-il ? Était-il toujours vivant ?
Puis le temps effaça même cette curiosité.
Un garçon de 12 ans, seul au monde… Où aurait-il pu aller ?
Je ne savais pas.
Et je m’en fichais.
Je me suis même convaincu : « S’il est mort, c’est peut-être mieux ainsi. »
Dix ans plus tard.
Un jour, je reçus un appel d’un numéro inconnu.
— Bonjour, Monsieur Rajesh ? Seriez-vous disponible pour assister à l’inauguration de la galerie TPA, ce samedi, sur MG Road ?
Quelqu’un souhaite ardemment que vous veniez.
J’étais prêt à raccrocher — mais la phrase suivante me glaça le sang :
— Ne voulez-vous pas savoir ce qu’est devenu Arjun ?
Ma poitrine se serra.
Ce prénom… Arjun… Je ne l’avais pas entendu depuis dix ans.
— J’y serai, répondis-je sèchement.
La galerie était moderne, pleine de monde.
Je me sentais étranger, mal à l’aise.
Les toiles étaient puissantes — huile sur toile, glaciales, lointaines, inquiétantes.
Je lus la signature : T.P.A.
Ces initiales me frappèrent.
— Bonjour, Monsieur Rajesh.
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