Delfina Mieville Manni, sociologue spécialiste du lien amoureux, invite à revoir notre manière de penser l’intimité. Selon elle, dans beaucoup de schémas traditionnels, les attentes autour du désir sont encore très genrées. Résultat : on se sent parfois “anormal(e)” quand l’élan amoureux se fait discret.
Mais si on voyait le désir comme une émotion qui fluctue au fil du temps, à la manière d’une météo intérieure ? Un ressenti que l’on peut apprivoiser, explorer, sans pression ni injonction.
Les différents visages du désintérêt affectif

Ce manque d’élan peut se présenter sous plusieurs formes :
- Depuis toujours : certaines personnes n’ont jamais ressenti ce type d’envie de façon intense. Ce n’est ni une anomalie, ni un dysfonctionnement, juste une autre manière d’être au monde.
- Après un changement : tout allait bien, puis un jour, l’envie s’est fait plus rare. Cela peut suivre un événement de vie, une fatigue persistante ou un bouleversement émotionnel.
- Avec son partenaire uniquement : il peut arriver qu’on ressente un éloignement spécifique dans le couple, sans que cela remette tout en question pour autant.
- De manière générale : parfois, l’élan tend vers zéro, quel que soit le contexte ou la personne. Cela mérite alors d’être exploré en douceur.
Quelles sont les causes possibles de cette baisse d’élan ?
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